LE RETOUR DE GÉGÉ OU LA RECETTE DU CONFINEMENT ACTIF

Publié le par Thierry

Hello hello,

On peut se demander quoi faire pendant ces temps difficiles de confinement, jouer au Monopoly ? Regarder des films ?

Je nous propose de profiter de ces instants de calme et de relatif ennui, pour prendre du recul sur notre façon de nous informer, pas via un prêt-à-penser tout fait, mais grâce à une méthode individuelle, qui permet à chacun de savoir ce qu’il veut lui (vraiment) . (la vache, ils nous l’ont changé notre blogmaster !)

Eh oui, je le reconnais, je suis un incorrigible optimiste : faut toujours que je trouve un truc positif dans n’importe quelle situation où je me trouve. Je suis sûr que si j’avais un pied dans la tombe et l’autre sur un peau de banane, j’évoquerais le plaisir de la glisse et du retour à la terre.

Et pour éviter de succomber au blabla prédigéré des marchands de soupe médiatique, peut-être pouvons nous commencer par prendre conscience de ce qui nous met en mouvement, et notamment des failles de vigilance qui laissent entrer dans nos esprits le virus de la manipulation.

Bon, là du coup, c’est une grande phrase (ouais t’as raison Gégé, y s’la pète un peu avec ses grands mots) qui dit en substance qui faut pas gober n’importe quoi, mais bon, comment qu’on fait pour être sûr qu’on gobe pas n’importe quoi ? (coucou Gégé, ça me fait rudement plaisir de te revoir)

Cette vidéo qui est un documentaire d’ARTE de 2018, nous montre des exemples de « la fabrique du consentement », ou comment nous avons la certitude que nos choix du quotidien sont bien dictés par notre liberté de pensée et à quel point c’est faux. Passionnant et très facile à suivre. Pas de politique, ni de religion, ouf !

Reportage ARTE 2018 sur la fabrique du consentement
https://dai.ly/x6kqf6i

Apprendre à se poser des questions, ce n’est pas adopter automatiquement l’avis inverse de celui qui parle.

C’est juste se demander, par des exercices très simples, si ce qui nous est expliqué est possible ou non. Puis de fouiller un peu avant de croire.

Comment Gégé ? Ah non, pour Dieu c’est hyper complexe d’aller vérifier par soi-même, et puis bon, y parait que faut pas trop en parler. (J’me demande qui c’est qui m’a influencé sur ce coup-là).

Ça n’est pas non plus prendre un avis "extrême" car cette expression est également un outils de manipulation : nous faire croire que si nous ne pensons pas comme le courant médiatique de masse nous le propose, ça veut dire qu’on est extrémiste, et donc bon à rien.  

Ce courant médiatique ininterrompu d’informations parvient à nous convaincre que ce qu’il dit ne fait pas partie d’une pensée extrême, alors qu’il s’agit ni plus ni moins d’un point de vue particulier.

Du coup, je repose la question, comment on fait pour savoir ?

Ci-dessous un lien vers un texte qui a été écrit par un spécialiste de ce domaine : Normand BAILLARGEON

Petit cours d’autodéfense intellectuelle, ou comment apprendre à se poser des questions avant d’intégrer (ou gober) les informations qui nous parviennent.

Le petit cours en PDF :

http://olivier.hammam.free.fr/imports/auteurs/normand/rsc/normand%20baillargeon-petit%20cours%20autodefense%20intellectuelle.pdf

Une version en audio par Normand BAILLARGEON lui-même : (c’est une émission qui commence par un répondeur qui enregistre les commentaires des auditeurs, si vous voulez zapper le répondeur, commencez directement à 7 minutes 40)

https://www.franceinter.fr/emissions/la-bas-si-j-y-suis/la-bas-si-j-y-suis-26-mars-2014

Il  nous permettra de nous assurer que notre croyance ou notre décision vient bien de nous-même. Il ne dit pas que nous ne commettrons ainsi jamais aucune erreur. On peut se tromper, car l’erreur est humaine, mais au moins, il s’agira de notre propre erreur, et non pas d’une action intentionnelle d’un groupe qui a suffisamment de puissance sur les moyens de communication pour influencer les masses.

Je crois vraiment en l’intelligence collective.

Si je commets une erreur d’analyse via les moyens qui me sont proposés dans ce petit cours d’autodéfense, je suis persuadé que la majorité de mes contemporains n’en fera pas de même. Et que la masse des réactions se fera dans le sens du bien commun, malgré mon erreur à moi.

« C’est celui qui paie l’orchestre qui choisit la chanson ». Ce vieux dicton populaire nous permet de nous rendre compte que l’on s’exprime toujours d’un point de vue particulier.

Et que celle ou celui qui s’exprime le fait pour une raison particulière à chaque fois.

N’oublions jamais par exemple, que la plupart des informations qui nous parviennent, viennent d’une ou d’un journaliste.

Et que ce(tte) journaliste reçoit une rémunération pour ce qu’il (elle) écrit. Et que celui qui le rémunère a lui aussi des intérêts.

Quels sont aujourd’hui les propriétaires des média français ?

Le monde diplomatique s’est intéressé à ce sujet :

"Médias français, qui possède quoi ? (Le Monde diplomatique ...." https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA.)

Inconsciemment, on préfère simplifier ce que l’on voit plutôt de d’essayer de comprendre la complexité de la réalité. Et donc, par paresse intellectuelle on croit sans réfléchir à une source d’information qui simplifie un concept, quitte à le détourner de son sens véritable.

Nous sommes capables de comprendre la complexité. Nous sommes tous capables de bon sens.

L’idée de ce petit texte n’est pas de communiquer un courant de pensée, mais de permettre à chacun(e) d’entre nous de savoir si l’idée qui traverse son esprit est la sienne ou si elle a été dictée par une source extérieure plus ou moins bien intentionnée.

Parmi les nouvelles mal ou pas du tout relayées par les principaux média, je viens d’apprendre une bonne nouvelle par ma voisine (mais si Gégé, à travers la haie qui sépare nos jardins, avec la distance de sécurité qui va bien).

Elle travaille à l’hôpital d’Annecy et elle me dit que maintenant tout est prêt pour accueillir la vague de malades qui est attendue dans les prochains jours.

Les cliniques du coin ont déjà prêté leurs matériels de réanimation, et les spécialistes sont prêts à intervenir à l’hôpital pour prêter main forte à leurs collègues fonctionnaires.

Si c’est pas de l’optimisme de ouf, alors c’est à n’y rien comprendre.

Je compte vivement sur vos commentaires (en appuyant sur le mot « Contact » en haut de la page sur laquelle vous êtes.)

Biz biz à toutes et tous. Vous me manquez. T.

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