COMMENTAIRE D'ERIC

Publié le par Thierry

Bonjour à tous,

On a passé la mi juillet, ça y est, l’automne est fini. Oubliés le ciel gris, la pluie et le froid. C’est enfin l’été, le vrai, avec le soleil, la chaleur, la torpeur, les moments de délice où l’on se laisse porter par la vie en ne pensant à rien… Un temps à ne pas mettre un choriste sur un blog. Il fait bien trop chaud pour travailler ! :-)

C’est couru d’avance, avec la chaleur et le soleil de l’après-midi, mon parc neuronal va se mettre au service minimum, avec un jeu de connexions synaptique permettant tout juste d’assurer les fonctions les plus vitales, telles qu’identifier le frigo, décapsuler une bière et trouver le meilleur coin d’ombre pour la siroter…
C’est donc sans attendre cet état quasi végétatif que je vais vous faire part de mon expérience de cette première année passée à la chorale des Trois P’tites Notes.

C’est sans aucune expérience ni formation vocale ou musicale d’aucun sorte que je me suis inscrit, la fleur au fusil, un peu comme ces touristes qui décident de faire le Mont Blanc en tongues et en T shirt. J’arrive donc en tenue de plage pour prendre le petit train du Montenvers, et je comprends vite que ça se mérite : y a pas de gare, faut sauter dans le train en marche ! Vas-y mon gars, cours, cramponne-toi aux partitions, saisis au vol une dizaine de chansons, allez, du jarret ! Ça chante dans le petit train. J’ai réussi à m’accrocher aux essieux. Ça tangue, ça grince, ça couine terriblement… Ah tien, c’st seulement quand je chante. C’est moi qui fait ce bruit là ?...
Heureusement, des âmes charitables me prêtent main forte : Marie-Christine me canarde de partitions, Alain me gratifie de ses pages manuscrites réputées, et je vois bien que chacun m’a à l’œil, l’air de rien, mais toujours prêt à donner une feuille, une info ou un conseil au bon moment.

Au bout de quelques mois, ce passage initiatique ayant été franchi sans y laisser trop de plumes, me voilà enfin à bord, participatif, organisé. Et après bon nombre de tâtonnements, je me suis fixé une philosophie et une méthodologie personnelles, bien que je ne sois pas sûr que mes qualités vocales méritent des termes aussi pompeux…
Voilà donc comment je m’y prends. J’ai définitivement renoncé à lire les partitions tout en chantant, pour plusieurs raisons : d’abord cela demande une aisance et une réactivité que je n’ai pas, faute de formation musicale. Et surtout je trouve que la lecture d’une partition « intellectualise » le chant, le désincarne, lui donne un petit côté appliqué et scolaire, qui tue l’émotion. Or nous chantons probablement depuis des dizaines de milliers d’années. Normalement ça devrait être spontané, semi instinctif, sortir du cœur et des tripes, comme on le fait quand on chante un tube de l’été. J’ai donc rangé mes partitions dans un joli classeur que je n’emporte plus aux répétitions du mardi.

Pour apprendre et travailler les chants, je me sers donc exclusivement des enregistrements de Denis. J’ai pu constater que la mémoire auditive est plutôt fiable et que l’on retient assez facilement les petits détails de changements de notes et de durée. Les enregistrements permettent aussi de travailler sa synchronisation avec d’autres pupitres qui servent de repère. En fait nous avons tendance à nous sous-estimer : au dernier concert j’ai fait le pari de chanter sans regarder mon classeur (sauf les 2 ou 3 chansons que je ne connaissais vraiment pas). Et ça a marché, j’ai très peu cafouillé. Et quel plaisir de chanter en confiance, la tête haute, en regardant le chef et le public, en écoutant les autres pupitres !
Pour retenir suffisamment bien les chants, je les révise 2 ou 3 fois par semaine, à raison d’une demi heure à une heure par séance, en chantant sur les enregistrements de Denis, et en variant les chants. Plus le temps passe, plus le chant s’ancre en mémoire, de lui-même. Curieusement, ce sont les paroles que j’ai le plus de mal à retenir. Mais au fil du temps ça finit par venir…

Voilà, il commence à faire bien chaud, je vais aller lézarder à l’ombre. Bonne saison estivale à tous, et à dans très très très longtemps, à la rentrée !...

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L
Après avoir arpenté la France du sud à l'est, laissant les caprices de la météo derrière moi, me re voici devant les écrits triplinotiens de Thierry, rédacteur en chef, Eric nouveau chroniqueur, Catherine, Danielle lectrices...<br /> Des textes à savourer en France en partant du pont Mirabeau où coule la Seine jusqu'au lac &quot;aux flots chéris&quot; si bien décrits par Lamartine.<br /> Je vous laisse ma plume<br /> Bonnes vacances bien méritées pour les travailleurs, appréciées pour les autres.
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